Le Cyprès chauve
caratteristiche
Hermann Hesse, dans « Le chant des arbres », a écrit quelques lignes qui semblent faire référence à ce magnifique Taxodium distichum, l’un des cinq arbres monumentaux du parc.
« Pour moi, les arbres ont toujours été les prêcheurs les plus persuasifs.
Je les vénère lorsqu’ils vivent en peuples et en familles, en forêts et en bois. Et je les vénère encore plus lorsqu’ils sont isolés. Ils sont comme des hommes solitaires. Non pas comme des ermites, qui se cachent pour échapper à la faiblesse, mais comme de grands solitaires, comme Beethoven et Nietzsche. Dans leur feuillage, le monde bruisse, leurs racines s’enfoncent dans l’infini, mais elles ne s’y perdent pas, elles poursuivent de toute leur force vitale un seul but : réaliser la loi qui leur est inhérente, porter leur propre forme à la perfection, se représenter elles-mêmes. (…)
Les arbres sont des sanctuaires. Celui qui sait leur parler, celui qui sait les écouter, connaît la vérité. Ils ne prêchent pas des doctrines et des préceptes, ils prêchent, sans se soucier de l’individu, la loi première de la vie. Les arbres ont des pensées durables, pérennes, tranquilles, car ils ont une vie plus longue que la nôtre. Lorsque nous avons appris à écouter les arbres, la brièveté, la rapidité et la précipitation enfantine de nos pensées acquièrent une joie incomparable.
Celui qui a appris à écouter les arbres ne veut pas être autre chose que ce qu’il est ».
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